Appréhender les transgressions |Magazine ARTISET | 3 2024
Une soignante et un résident à l’EMS de Bad Ammannsegg (SO): trouver suffisamment de personnel soignant pour prendre soin des personnes âgées est tout sauf facile. Photo: màd
diminue considérablement. Cette com binaison de bons contenus sur les ré seaux sociaux et de candidature simplifiée, nommée «social recruiting», présente un sérieux avantage: contrairement aux annonces d’emploi, elle ne vise pas uni quement les personnes qui recherchent activement un travail. Les vidéos et photos sont certaine ment plus individuelles qu’une annonce classique, confirme Daniel Sommer, directeur de l’EMS Bad-Ammansegg, dans le canton de Soleure: «Par le biais des campagnes sur Facebook et Ins tagram, nous transmettons des émotions et montrons avec authenticité ce qui nous distingue. Je trouve cela génial!» L’établissement collabore depuis près d’un an avec Risem et a pu engager durant cette période six infirmières et infirmiers de différents niveaux de formation. Pour l’institution, qui a depuis longtemps adopté une attitude ouverte face aux nouveaux médias et possède même sa propre chaîne YouTube, le social recruiting
est aussi intéressant au niveau des coûts: «Après un investissement initial pour créer les photos et vidéos et faire valider les textes, les contenus peuvent être dif fusés à volonté et constituent une base solide. Par rapport aux agences d’inté rim, les frais sont intéressants et l’effet de la campagne est nettement plus du rable», déclare Daniel Sommer, convaincu. Accroître la visibilité régionale Leo Stalder, dont l’entreprise a déjà ac compagné plus de 130 sociétés, estime que les réseaux sociaux recèlent un grand potentiel: «De nombreuses entreprises réalisent des choses remarquables, mais elles n’en parlent guère. Une campagne en ligne apporte une visibilité régio nale, atteignant des collaboratrices et collaborateurs potentiels, des proches et la population en général.» Karin Agthe, responsable des soins et de l’accompagnement à l’EMS St. Elisabethen à Bâle, en a fait l’expé rience: «Notre institution se trouve
dans un beau quartier calme. Par consé quent, nous sommes moins connus dans les environs que d’autres EMS plus proches du centre. La campagne en ligne nous a permis d’accroître notre visibilité régionale.» La première phase, lancée avant les vacances d’été, n’a certes pas eu l’effet escompté au niveau du recrutement, mais grâce à la pré sence sur les réseaux sociaux, le site Internet et les offres d’emploi y figurant ont été davantage consultés, ce qui est réjouissant, affirme Karin Agthe. «Nous lancerons d’autres campagnes et avons la certitude que les vidéos et photos attractives feront leurs preuves.»
* Rahel Meister, collaboratrice de l’agence Sprachwerk, travaille pour le compte de l’entreprise soleuroise Risem GmbH, active dans le domaine du recrutement de personnel.
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